La Bretagne souffre et l'État marche de nouveau sur des braises. Le gouvernement Ayrault n'est en rien responsable de l'écotaxe adoptée en 2009 par l'UMP et le PS, laquelle a même été réduite de 50 % pour les Bretons en avril 2013. Pas plus qu'il n'est coupable des crises de l'agroalimentaire et de l'automobile, où s'enracine la colère, qui sont nées des travers du système économique et de l'imprévoyance des Bretons eux-mêmes. Mais l'Histoire se répète. Les Bas-Bretons ont enfilé les bonnets rouges et le pouvoir central, plombé par son impopularité, craignant l'embrasement général, a reculé. Au cœur de ce pouvoir central, les Le Drian, Lebranchu, Poignant et autres Bretons risquaient de porter le chapeau. Les nombreux Bretons écologistes, eux, sont en train d'avaler le leur. Rien dans tout cela n'est noir et blanc.
Michel Rouger
Michel Rouger