La bataille des bonnets rouges est devenue pathétique. Un marchand de bonnets, Armor-Lux, se crêpe avec un groupe d'extrême-droite, Réseaux identités. Chacun a déposé la marque. Pauvre Bretagne. Le marchand et le réac ont dérobé la Révolte des Bonnets Rouges. Les deux bannières mènent désormais le défilé, mêlées à celles du paysan productiviste et du seigneur de la malbouffe, lécheurs de subventions, dédaigneux depuis des années de l'intelligence et du savoir-faire des Bretons comme aujourd'hui de leur Histoire. Et des milliers de gens désemparés les suivent ! « Ressaisissez-vous bon sang ! », leur crie l'un de leurs frères en révolte dans un pamphlet dont nous publions ici des extraits. L'homme est blessé, en colère, devant cette Bretagne faussement rebelle. Il l'exprime crûment, se servant de sa langue française comme d'une lame. Loin de la province soumise à ses vieux démons, sa Bretagne est debout, croit en elle et dans l'avenir. La marque de la Bretagne d'aujourd'hui.
Michel Rouger
Michel Rouger