Avec pelles et râteaux, les maires et préfets ont bâti un règlement pour les estivants tel un château de sable pour l'océan. Tiendra ? Tiendra pas ? Plouf. A part le querelleur ou délateur en slip, qui va tancer la tripotée de contrevenants de 2 à 102 ans qui ne veulent ou ne peuvent surfer, nager, galoper à 10 m du gars de devant etc.? La persuasion va être difficile. Des maires et préfets mettront peut-être bientôt des hauts-parleurs beuglant à chaque instant "Ne vous arrêtez pas ! " "Ne vous allongez pas ! " "Les châteaux de sable sont interdits !" De quoi faire des cauchemars la nuit, ensablé entre marée montante et maréchaussée descendante. Nul maire ou préfet ne peut justifier cette obligation à dormir debout. L'idée de la "plage dynamique" vient de surfeurs australiens puis français impatients de reprendre la vague, c'est tout. Croire que les gens vont se tasser malgré le virus et l'immensité des plages, c'est les prendre pour des bigorneaux. Une fois de plus. Dans cette crise, déresponsabiliser et punir sont devenus un jeu où l'on ne pousse jamais le cochonnet trop loin.
Michel Rouger
Michel Rouger
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