Il y a tant de tristesse et d'inquiétude chez nos amis d'à côté, les Européens d'Angleterre, que l'on n'a guère envie de rire des contorsions étalées depuis leur victoire par les deux principaux bonimenteurs qui ont conduit le pays dans le mur : le faux clown Boris Johnson et le vrai réac Nigel Farage. Le premier a désormais le verbe bas et ne veut plus du poste de Premier ministre qui semblait lui revenir. Le second avoue carrément qu'il a menti : les 350 millions de livres que le Brexit devait ramener chaque semaine dans les caisse du NHS, la Sécu anglaise, c'était faux, du pipeau. Des milliers de citoyens ainsi pigeonnés regrettent maintenant leur vote. Trop tard. Merci, amis anglais, d'avoir tiré les premiers. En entendant Le Pen ou Philippot, les Français savent qu'il faudra penser à Farage et Johnson. Les mensonges des populistes s'étalent toujours au lendemain de leur victoire. Quand il est hélas trop tard.
Michel Rouger
Michel Rouger