Qu’est-ce qui cloche ? Depuis dimanche, toute la France éditoriale, sondagière et partisane cherche, suppose, s’affole : pourquoi deux électeurs sur trois, huit jeunes sur dix, sont-ils restés sur le bas-côté, refusant de monter dans l’autobus démocratique passant dans nos villes et nos villages ? Visiblement, les gens ne savent plus à quoi il sert, s’il peut les amener là où ils veulent, vers une vie meilleure. Scrutins incompréhensibles, débats télévisés bavards, marchandages extravagants… La démocratie n’avance plus que brinquebalante, toussotante. Jadis ce n’était guère mieux mais le Français allait aux élections avec sa foi gaulliste, rad-soc, communiste, droite ou gauche, fidèlement, comme père et mère. C’est fini. L’électeur d’aujourd’hui est exigeant et si l’on veut éviter la grosse panne, une révision du moteur de la démocratie s’impose. Pour paraphraser le politologue Bobby Lapointe, il y a quelque chose qui cloche là-dedans, et tous, politiques et citoyens, feraient bien de s’y attaquer immédiatement…
Michel Rouger
Michel Rouger
20210624 La panne.mp3 (1.18 Mo)