Et maintenant, après le grand débat, que fait-on ? On s'affiche « Progressiste ». Jean-Yves Le Drian a lancé dimanche le mouvement des « Progressistes bretons » en écho au « Progressisme » qu'essaient de théoriser dans un ouvrage les deux jeunes stratèges du Président, Amiel et Emelien. Eux-mêmes ont une belle marge de progression. Pour ringardiser les opposants à Emmanuel Macron et en faire le seul adversaire des « populistes » à la Présidentielle de 2022, ils ressortent un vieux terme fatigué galvaudé depuis la fin du XIX° siècle par des partis de toutes couleurs. Car à chacun son « progrès ». Le parti macroniste et ses stratèges en ont eux-mêmes une vision particulière dont la politique, depuis bientôt deux ans, a été régressive sur la justice fiscale et sociale, les libertés, l'écologie, les institutions. Mais instruit par la révolte des Gilets Jaunes et le débat national, le Président, dont la Parole tient en haleine tout le pays, a peut-être fait de gros progrès.
Michel Rouger
Michel Rouger