Aucun chef d’État ni de gouvernement, la Commémoration rationnée, le D-Day dédaigné : un vent de grogne a soufflé le 6 juin sur les plages du Débarquement. Bon... Repos... Une trêve pour les 78 ans du D-Day, pourquoi pas ? Surtout - à moins que Jean-Luc Mélenchon soit alors Premier ministre - qu’on se rattrapera en 2024 pour les 80 ans. De quelle façon ? Voilà que la grogne redouble. Des stratèges géniaux du commerce ont imaginé d’inaugurer à ce moment-là un parc à 100 millions d’euros et 600 000 spectateurs attendus par an. Un temps intitulé D-Day Land, comme Disneyland, cet « Hommage aux héros » transforme « nos morts en figurant d’un spectacle » protestent des proches des vétérans. Le tourisme mémoriel continue ainsi d’envahir la Normandie. Pas seulement. Dans le bocage vendéen, le vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon mobilise depuis trente-trois ans ses troupes médiévales. Sous pression sur les flancs sud et nord, que vont bien pouvoir inventer les Bretons pour martyriser à leur tour l’Histoire ?
Michel Rouger
Michel Rouger
20230609 D-Day Land.mp3 (1.29 Mo)