Sous l’écume de l’actualité électorale particulièrement affligeante cette semaine, réapparaît un invariant de la vie réelle : le stress de la fin de mois. Le budget de millions de familles ou de gens seuls est intenable dès le 25 malgré les privations. Au coût inacceptable des loyers privés, s’ajoute maintenant la hausse des prix pour se chauffer et se nourrir, aliments de base en tête. Les aumônes du gouvernement ne sauraient suffire, un gouvernement qui frappe par ailleurs au porte-monnaie, depuis ce 1er décembre, les chercheurs d’emploi les plus précaires. Logiquement, des conflits sur les salaires émergent dans les entreprises. La question du pouvoir d’achat pourrait bien aussi s’inviter dans la campagne électorale en catalysant les frustrations enfouies sous une crise sanitaire qui fait bondir les inégalités. A moins qu’elle alimente un peu plus l’abstention au printemps prochain faute de réponse à la première demande de sécurité : la sécurité matérielle. Et à la première des libertés : pouvoir vivre normalement.
Michel Rouger
Michel Rouger
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