Il ne s’agit pas de la crise agricole, non, même s’il est indigeste de voir le petit paysan en production bio ou raisonnée instrumentalisé par une FNSEA complice du système qui l’écrase. Il ne s’agit pas non plus de “l’aile gauche” (sic) du macronisme entraînée dans la dérive droitière du jeune Attal. Non. Ces jours-ci, la nausée a surgi lorsque le cynisme constant des dirigeants occidentaux dans la tragédie de Gaza s’est hissé jusqu’à l’ignominie. Dès que le pouvoir israélien a accusé douze membres de l’agence de secours de l’ONU d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre, les Etats-Unis suivis d’une dizaine d’autres, dont la France, ont, sans attendre l’enquête, suspendu leurs financements. L’agence, l’UNRWA, emploie 13 000 personnes à Gaza : tous coupables. Les 2 millions de Gazaouis dans une détresse extrême, les corps des 26 000 victimes civiles, femmes, enfants..., le ressentiment arabe croissant contre les Occidentaux : bof. Une vie à Gaza a peu de valeur, point final. Comme dans tous les pays pauvres qui ont trop de médecins : Gabriel Attal a dit qu'il enverrait un émissaire pour leur en prendre davantage.
Michel Rouger
Michel Rouger
Nausée.m4a (1.81 Mo)