Écoles, hôpitaux, tribunaux... Ces services publics et beaucoup d'autres manquent de moyens. Le constat est criant au moment où se discute le budget de l’État.
Dans le projet actuel, il est prévu de réduire les dépenses mais pas d'augmenter les recettes. Pourtant, de nouvelles recettes permettraient d'embaucher des enseignants, des personnels de santé (infirmières, aides-soignant.e.s, médecins...), des juges et des greffier.e.s... Et aussi, de mettre des personnels à l'accueil dans les CAF, la Sécurité sociale, les préfectures... Car remplacer les personnes par des services sur internet (difficiles à utiliser), empêche de nombreux citoyens d'y accéder : des anciens peu familiers avec l'informatique, mais aussi des plus jeunes maîtrisant mal cet outil ou la langue française écrite.
Diminuer les impôts en réduisant les recettes des collectivités locales, oblige celles-ci à chercher des ressources ailleurs et à réduire les services. Réduire les cotisations sociales des employeurs et des salariés peut séduire à court terme. Mais les citoyens doivent alors s'adresser à des assurances complémentaires qui augmenteront leurs tarifs pour répondre à ces nouveaux besoins.
D'autres recettes sont envisageables pour plus de justice sociale : par exemple, une réforme de l'impôt sur le revenu plus égalitaire, touchant davantage les plus hauts revenus.
C'est un choix politique : rendre des services aux citoyens... ou épargner les plus gros profits et revenus.
Jean-François Bourblanc.